Le Costa Rica et le Gabon se trouvent à 10 000 kilomètres l’un de l’autre, séparés par les vastes étendues de l’océan Atlantique, mais les deux nations s’unissent pour demander un nouvel accord international visant à prévenir et à combattre le fléau de la criminalité liée aux espèces sauvages.
« Les crimes contre les espèces sauvages constituent une menace pour la santé humaine et animale, entraînent l’extinction de nombreuses espèces, dégradent des écosystèmes entiers et leur capacité à séquestrer le carbone, privent les gouvernements de revenus, exacerbent la corruption, l’insécurité et la pauvreté. Si l’on considère l’impact de ces crimes sur les écosystèmes, la Banque mondiale estime leur valeur à 1 à 2 billions de dollars par an », a déclaré Son Excellence Ali Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise.
« Le monde subit encore de plein fouet les conséquences d’une pandémie, qui provient très probablement de la faune sauvage. On nous signale qu’il existe des centaines de milliers de nouveaux virus qui pourraient passer de la faune sauvage à l’homme. Nous luttons contre le changement climatique et sommes alertés de la menace d’extinction d’un million d’espèces. Le trafic illicite d’espèces sauvages exacerbe toutes ces crises mondiales interdépendantes », a déclaré Son Excellence Carlos Alvarado Quesada, Président de la République du Costa Rica.
« Compte tenu de l’ampleur des risques pour les populations et la planète, nous ne pouvons tout simplement pas rester les bras croisés et regarder les espèces sauvages continuer à disparaître sans renforcer notre réponse collective, notamment les lois internationales de lutte et de prévention contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Il est temps de traiter les crimes contre la faune sauvage comme les crimes graves et hautement destructeurs qu’ils constituent. Nous devons à la jeunesse mondiale d’agir avec audace et rapidité pour nous assurer de transmettre une planète saine et prospère » ont déclaré le Président Ali Bongo Ondimba et le Président Carlos Alvarado Quesada.
Le Costa Rica et le Gabon demandent que la prévention et la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages soient intégrées dans le cadre du droit pénal international à travers l’élaboration d’un nouvel accord mondial, à savoir un nouvel accord sur la criminalité liée aux espèces sauvages, prenant la forme d’un quatrième protocole à la Convention des Nations
unies contre la criminalité transnationale organisée (UNTOC) contre le trafic illicite de la faune et de la flore sauvages. Les trois protocoles existants portent sur la traite des personnes, le trafic illicite de migrants , et la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu.
Le Costa Rica et le Gabon sont des leaders mondiaux dans la promotion de la conservation de la nature. Ils reconnaissent tous deux son caractère central pour la protection de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique, la prévention de futures pandémies liées à la faune sauvage, la sécurité et la création d’emplois décents.
Le Gabon et le Costa Rica possèdent une biodiversité parmi les plus uniques de la planète, et sont reconnus à l’échelle internationale pour leur leadership et leurs efforts dans la mise en place de zones marines et terrestres protégées, ainsi que pour leur rôle moteur dans la lutte contre le trafic illicite de la faune et de la flore sauvages. Le Gabon a coprésidé le Groupe d’amis des Nations unies sur le braconnage et le trafic illicite d’espèces sauvages, créé à New York en décembre 2013.
Le Gabon et le Costa Rica sont tous deux membres de la Coalition Haute Ambition pour la Nature et les Personnes, une coalition de plus de 60 pays interrégionaux qui défendent la protection de 30 % des terres et de 30 % des océans de la planète d’ici à 2030.
Auteur : Rédaction GabonSoir