Le monde artistique gabonais est en ébullition depuis quelques heures ce jeudi, secoué par des révélations troublantes concernant un grand concert géant prévu à Oyem. L’événement, prévu en l’honneur du Chef de l’État, le Président de la Transition Général Brice Clotaire Oligui Nguema, est à l’origine d’un scandale financier impliquant l’artiste chanteur Arnaud Eyagha.
À l’annonce de la visite du Chef de l’État, Arnaud Eyagha aurait pris l’initiative d’organiser un concert géant, rassemblant plusieurs artistes qu’il a personnellement sélectionnés. Malgré des conseils et des facilitations du ministère de la Culture, Eyagha semble avoir pris les rênes du projet, décidant lui-même des artistes participants et des cachets qui leur seront octroyés.
Le montant colossal de 138 millions de FCFA aurait été décaissé pour cet événement, mais les choses ont rapidement pris une tournure inquiétante. Au moment de percevoir le budget alloué, Arnaud Eyagha aurait décidé de contourner le ministère de la Culture, ne fournissant aucun compte rendu aux partenaires impliqués, selon des sources.
La situation devient encore plus critique, car Eyagha semble se dédouaner de toute responsabilité concernant la réception d’un budget conséquent. En tant qu’unique architecte de la playlist d’artistes, il aurait ignoré les besoins essentiels de l’organisation, laissant certains artistes sans hébergement adéquat, voire dormant à la belle étoile, tandis que d’autres auraient dû couvrir leurs frais d’hébergement.
Le scandale prend une dimension plus sombre, avec des allégations selon lesquelles certains artistes invités ne seraient même pas gabonais. Face à cette négligence et à ce manque de professionnalisme, la célèbre chanteuse Princesse 12 a décidé de se retirer de la liste des artistes participant au concert.
Selon des sources proches de l’affaire, Arnaud Eyagha est accusé de s’approprier indûment des fonds, sans rendre de comptes à personne. Des documents compromettants circulent, contenant des informations cruciales liées à l’organisation du concert.
Cette affaire risque de ternir la réputation d’Arnaud Eyagha, désormais artiste chanteur et promoteur d’événements, appelé à rendre des comptes sur la gestion d’un événement financé par des fonds publics. Les artistes lésés et le public attendent des réponses et des actions rapides pour restaurer l’intégrité de l’industrie artistique gabonaise.
Auteur : Rédaction GabonSoir