Le 13 mai 2023, une décision commune des clubs de première et deuxième divisions, en concertation avec la Ligue nationale de football professionnel (LINAFP), a marqué l’arrêt abrupt des compétitions dans le football gabonais. Cette pause soudaine a également touché la Ligue nationale de football féminin (LINAFFEM), accentuant ainsi la crise qui sévit dans le monde du football au Gabon. La raison principale de cette suspension ? Le non-règlement des arriérés de salaires des joueurs et des entraîneurs.
Cette nouvelle interruption, survenue après une pause due à la pandémie de Covid-19, a frappé de plein fouet les principaux acteurs du football, à savoir les footballeurs. La crise actuelle est le résultat du manque d’autonomisation financière des clubs de première et deuxième divisions du National-Foot, ainsi que de l’organisateur du championnat, la Ligue nationale de football professionnel.
L’incapacité des clubs à trouver des partenaires financiers est un problème récurrent. Malgré les multiples recommandations en faveur de l’autonomisation financière des clubs émises lors des différentes assises dédiées au football local, ces derniers ont tardé à entreprendre des démarches pour attirer des partenaires privés. La dépendance excessive à l’égard de l’État, y compris pour le paiement des salaires des joueurs et du personnel d’encadrement, a exacerbé la fragilité financière des clubs.
Cette situation met en lumière la nécessité impérieuse pour les clubs gabonais de prendre des mesures concrètes en vue de leur autonomisation financière. La recherche de partenariats privés, le développement de stratégies de levée de fonds et la mise en place de structures financières stables sont autant de démarches cruciales pour assurer la pérennité du football national.
Dans le contexte actuel, les joueurs et les entraîneurs, en plus des fans qui attendent avec impatience la reprise des compétitions, sont les principales victimes de cette crise qui secoue le monde du football au Gabon. La résolution de cette situation passe inévitablement par une réflexion profonde sur la gestion financière des clubs et la mise en œuvre de réformes structurelles visant à garantir un avenir plus stable et prospère pour le football gabonais.
Auteur : La rédaction de Sport241