Avant de parler des attaquants vedettes, il faut regarder plus bas. Car entre la puissance nigériane et la discipline gabonaise, c’est bien la bataille du milieu de terrain qui décidera du sort du match d’ouverture.
Le football aime les buts, mais il se gagne souvent ailleurs. Ce Nigeria–Gabon, qui ouvrira la compétition à 17h00 (16h00 GMT), promet une affiche d’attaques flamboyantes — Osimhen d’un côté, Aubameyang de l’autre. Pourtant, la véritable clé du match se situe au cœur du jeu.
Le moteur nigérian
Les Super Eagles s’avancent avec une densité impressionnante au milieu : Alex Iwobi, Wilfred Ndidi et Frank Onyeka formeront sans doute le trio de départ, capables de combiner récupération et projection rapide. Derrière eux, des options solides comme Alhassan Yusuf ou Onyedika viennent renforcer un secteur taillé pour imposer le rythme. Avec Ndidi en sentinelle, le Nigeria cherchera à monopoliser le ballon et à étouffer les transitions adverses.
Le cœur gabonais
En face, le sélectionneur Mouyouma assume pleinement le rôle d’outsider. « Nous savons que le Nigeria est favori, et notre statut d’outsider nous va très bien », a-t-il confié. Pour résister, il compte sur un milieu technique et intelligent : Mario Lemina, Didier Ndong et Guélor Kanga devraient animer la bataille de l’entrejeu, soutenus par l’expérience et la rigueur collective. Le Gabon sait qu’il devra modifier sa structure, « notamment sur le plan tactique et même technique », reconnaît le coach.
Une question d’équilibre
Si les stars offensives – Osimhen, Lookman, Aubameyang, Bouanga – promettent le spectacle, la victoire passera d’abord par la maîtrise du tempo. Le Nigeria devra trouver l’équilibre entre pressing haut et couverture défensive, tandis que le Gabon cherchera à casser les lignes sans se découvrir.
La suite du tournoi s’annonce relevée : le vainqueur de cette rencontre pourrait bien retrouver, en finale du 16 novembre à Rabat, le vainqueur du duel Cameroun–RDC prévu à 20h00. Mais avant d’y penser, il faudra d’abord gagner la guerre du milieu.
Auteur : Daniel Dematsatsa
