Libreville, le




Communiqué

Guy Patrick Obiang à Oyem : le communiqué de dénonciation de Touche pas à ma Terre

Guy Patrick Obiang à Oyem : le communiqué de dénonciation de Touche pas à ma Terre © 2020 D.R./GabonSoir

Republique vous livre le communique de la plateforme Touche pas à ma terre sur la sortie controversée du ministre de la Santé à Oyem.

Les membres de la plateforme citoyenne « Touche pas à ma Terre ! », ayant formellement saisi la Cour constitutionnelle le 19 mai 2020, pour souligner l’inconstitutionnalité et le caractère liberticide de la loi n°003/2020 du 11 mai 2020 fixant les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires, constatent pour le condamner, la violation par le ministre en charge de la Santé de ladite loi en l’état maintenue.

En effet, des images publiques, abondamment relayées sur internet par des plateformes de la Mairie centrale d’Oyem depuis ce 26 août 2020, exposent clairement le ministre en charge de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, en tournée dans la province septentrionale, en situation de violation flagrante des mesures barrières. Il s’agit précisément de celles rappelées régulièrement à tous, par le Gouvernement et le COPIL, dont l’actuel ministre est le porte-parole, à savoir : l’interdiction stricte de tout rassemblement de plus de 10 personnes, le port du masque obligatoire dans les lieux publics et la distanciation physique en tous lieux et circonstances.

Les membres de la Plateforme "Touche pas à ma terre’ déplorent la différence de traitement des citoyens devant l’urgence sanitaire. En effet, alors que les partis de l’Opposition sont interdits de manifestations publiques et que les lieux de cultes sont toujours fermés, le Gouvernement et le parti au pouvoir bravent ces interdictions.

Les membres de la plateforme « Touche pas à ma Terre ! » se réservent le droit de saisir les juridictions compétentes contre le Gouvernement et les auteurs de cette défiance, conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi susmentionnée. En l’absence de sanctions, nul autre ne saurait se soumettre à ces dispositions devenues discriminatoires.

Le Président de la République et la Première ministre sont invités à tirer toutes les conséquences politiques de cet acte d’insubordination de la part du membre du Gouvernement, des élus et des responsables administratifs de la Province.

Fait, à Libreville, le 27 août 2020

Auteur : Rédaction GabonSoir


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