C’est au cours d’un point de presse effectué le 9 juillet à Libreville que les responsables de ce parti en tête desquels son président fondateur Théophile Makita. ont attribué un patronyme à cette loi qui soulève encore la polémique dans notre pays.
Le président Théophile a dénommé cette loi du nom de l’actuel premier ministre eu égard à la pratique qui veut qu’une loi au Gabon porte le nom de son initiateur. « Toute loi devant porter le nom de son promoteur, il nous est difficile de connaître à ce jour, lequel des Députés en est l’auteur ; Dans ce cas, la logique demande que Monsieur NKOGHE BEKALE Julien assume la paternité de cette énième trahison et qu’il en prenne sur lui la lourde responsabilité, devant Dieu et devant le Peuple gabonais ».
Ce point de presse a permis à ce parti politique de l’opposition de donner sa position sur la pomme de la discorde que constitue cette loi. Cette formation estime que les us et coutume socle de nos traditions ont été bafouées créant ainsi une crise culturelle.
L’intégralité du communiqué final lu à ce point de presse est à retrouver dans les lignes qui suivent :
DÉCLARATION du Rassemblement pour l’Alternance Pacifique et l’Indépendance Démocratique (R A P I D)
Mesdames, Messieurs, chers Compatriotes,
Comme toute entité organisée, le Rassemblement pour l’Alternance Pacifique et l’Indépendance Démocratique a été surpris du vote par les deux (2) chambres du Parlement de la loi la plus contestée de l’histoire politique du Gabon notre pays.
Alors que l’épilogue des cas déclarés positifs à la COVID-19 tarde à trouver des voies de sortie de crise, le gouvernement de la République à travers son chef s’évertue à imposer au peuple une nouvelle crise, cette fois culturelle, parce qu’elle touche nos us, mœurs et coutumes.
En effet, au Conseil des Ministres du 12 Juin 2020, Monsieur Julien NKOGHE BEKALE, Premier Ministre Chef du Gouvernement a évoqué la loi portant code pénale N° 042/2018 du 05 Juillet 2019, introduite à l’Assemblée Nationale au motif, je cite : « ... pour l’efficacité de sa mise en œuvre, il apparait utile d’apporter les précisions nécessaires à une meilleur compréhension et applicabilité des dispositions prévues... » Fin de citation.
Au lieu d’une réécriture en maintenant l’esprit de la loi comme l’avait déjà annoncé le Premier Ministre, le peuple gabonais a découvert le 24 Juin 2020, une loi sur la dépénalisation de l’homosexualité, adoptée la veille par les députés de la 13ème législature, à 48 voix pour, 24 voix contre et 25 abstentions, pour un total de 97 Députés sur 143, soit 33,5%.
Le 27 Juin 2020, les Sénateurs ont emboité le pas aux Députés en votant à la majorité absolue cette même loi, à 59 voix PDG pour, 17 voix Opposition contre et 04 abstentions PDG.
Pour le RAPID, mesdames messieurs, chers compatriotes, Il s’est agit une nouvelle fois, d’un passage en force pour le vote de la suppression de l’alinéa 5 de l’article 402 de la loi n°42/01 du 05 juillet 2020 portant code pénal de la République gabonaise.
Toute loi devant porter le nom de son promoteur, il nous est difficile de connaître à ce jour, lequel des Députés en est l’auteur ; Dans ce cas, la logique demande que Monsieur NKOGHE BEKALE Julien assume la paternité de cette énième trahison et qu’il en prenne sur lui la lourde responsabilité, devant Dieu et devant le Peuple gabonais.
En cette période sanitaire grave et sensible, alors que le regard du monde entier est fixé sur le comportement du Coronavirus, le Rassemblement pour L’alternance pacifique et l’Indépendance Démocratique, ne comprend ni l’intérêt ni l’urgence pour l’exécutif de faire voter par tous les moyens cette loi, alors que les Gabonais qui ont d’autres préoccupations n’ont jamais fait de cette option sexuelle, un sujet d’actualité et de débat ; Car, l’homosexualité vécu chez nous depuis la nuit des temps est acceptée et ignorée par le plus grand nombre de compatriotes avec pour preuve, l’absence de poursuite judiciaire contre les adeptes de cette pratique.
Pourquoi réveiller le chat qui dore ?
En exhumant la disposition qui hier étaient conforme à nos us, coutumes, mœurs et traditions, vous avez créé depuis quelques jours, Monsieur le Premier Ministre, un sujet de contradiction, d’humiliation, d’injures et de banalisation de notre société parce que, opposé à l’alinéa 14 de l’Article Premier du Préambule de la loi Fondamentale qui dit je cite « ...la famille est la cellule de base naturelle de la société, le mariage en est le support légitime. Ils sont placés sous la protection de l’Etat... » Fin de citation ?
Même sous pression internationale, le gouvernement aurait pu se démarquer des habitudes venues d’ailleurs ; suivez mon regard, comme l’ont fait certains Chefs d’Etats, en soumettant au SENAT et à l’Assemblée Nationale un projet de loi portant plutôt convocation du peuple à un Référendum à propos ; Parce qu’il y va de l’atteinte à la dignité des gabonais devenus depuis quelques temps et par votre faute, la risée des autres peuples.
Monsieur le Premier Ministre Chef du gouvernement, après avoir fait la promotion de l’homosexualité, à quand la ou les mesures d’incitation à la natalité dans un pays encore sous peuplé, qui a pour sceau de la République la maternité allaitant et dont nous, militants du R A P I D ne saurons donner à mil (1000) personnes prêt, le nombre d’habitants ?
La saturation démographique, le développement excessif, les revenus et finances excédentaires, ne pourraient justifier l’empressement de nos mandataires à voter une loi portant dépénalisation d’une absurdité, qui ouvre la porte à court, moyen ou long terme au mariage de paire, donc homo, en lieux et place de mariage de couple, c’est-à-dire de personnes de sexe opposé.
Pour le R A P I D, deux personnes de même sexe ne peuvent composer un couple ; Au cas contraire, Monsieur le Premier Ministre, allez-vous également redéfinir la notion de la famille en modifiant celle contenue dans le préambule de la Constitution, rappelée plus haut ?
N’avez-vous pas fini de salir l’image d’un pays et d’un peuple, pour satisfaire vos impulsions, si ce ne sont celles désormais exposée de la minorité silencieuse qui ne vous a jamais rien demandé, en divertissant une nouvelle fois les gabonais ?
Monsieur le Premier Ministre, ne vous êtes toujours pas rendu compte de l’impopularité des mesures prises sous votre gouvernance depuis que vous êtes à la Primature ? Il n’y a pas longtemps, vous sembliez vous plaindre du fait de ne gérer que des crises ; Comment vouliez-vous récolter le soleil si vous passez le plus de votre temps à semer le vent ? Alors, gérez-les vous-même, vos crises, pendant que vous êtes encore là, le temps qui vous reste.
Voulez-vous entrer par la grande porte dans l’histoire ou simplement entrer dans l’histoire ? Il importe de vous rappeler qu’une fonction dure le temps qu’on l’occupe, mais un événement fait l’histoire de son promoteur ; Si vous n’avez plus peur de Dieu pour votre avenir, pensez donc, Monsieur le Premier Ministre à celui de vos ascendants et descendants qui porterons avec ou sans vous, la responsabilité de cette histoire.
Et si l’indisponibilité temporaire périodique avérée du Chef de l’Etat était la cause de tous ces dérapages, parmi lesquels l’imposition aux compatriotes d’un certificat de négativité au Covid-19 pour circuler dans le pays, au lieu de privilégier les mesures barrières et améliorer la qualité des services de dépistage des cas positifs ?
En votre qualité de gérant par substitution de nos valeurs et des fondamentaux de la République, vous avez échoué ; Ayez donc le courage de le reconnaître et de déposer le tablier de Chef du gouvernement en présentant des excuses publiques au peuple gabonais désabusé, toute obédiences confondues.
Monsieur le Premier Ministre, il n’est pas trop tard pour vous raviser ; Nous, Rassemblement pour l’Alternance Pacifique et l’Indépendance Démocratique vous savons respectueux de nos traditions et par ailleurs, fervent chrétien catholique ; C’est pourquoi, pour la préservation du climat social, nous vous demandons de vous armer de votre courage cheville au corps, afin de repartir vers les deux chambres du parlement et amener le Président de la République du haut de ses olympes à stopper cette saignée psychologique que constitue la loi querellée par la majorité des gabonaises et gabonais.
Je vous remercie.
Fait à Libreville, le 09 juillet 2020
Le Président Fondateur de RAPID
Colonel MAKITA NIEMBO Théophile
Auteur : Rédaction GabonSoir