Suite à l’article mensonger paru jeudi dans le quotidien L’Union, le député et secrétaire exécutif de l’Union Nationale (UN, opposition) dont le faux courrier a servi à écrire cet article, écrit au rédacteur en chef du journal pro-gouvernemental. Un droit de réponse que nous vous livrons in extenso.
Minault Maxime ZIMA EBEYARD
Secrétaire Exécutif de l’Union Nationale
Député
A Monsieur
Le Rédacteur en chef
Du quotidien national l’Union
– Libreville-
Libreville, le 13 août 2020
Objet : Droit de réponse
Monsieur le Rédacteur en chef,
Dans sa parution du 13 août 2020 par un article signé de Yannick Franck IGOHO sous le titre Succession à polémique, votre journal m’attribue en page 5 les propos contenus dans une lettre que j’aurais écrite à Monsieur Zacharie MYBOTO, le président de l’Union Nationale. A la une du même journal et sous forme de renvoi à une page intérieure, l’imputation ne laisse ni doute ni sous-entendu. Il y est clairement écrit que ″la succession de Zacharie Myboto à la tête de l’Union Nationale (UN) pourrait ne pas être un long fleuve tranquille. L’un de ses dirigeants et unique député, Minault Maxime Zima Ebeyard, s’inquiète des risques d’implosion que ferait courir un passage de flambeau de type dynastique″. Ces propos ne sont pas de moi. Cette lettre n’est pas de moi.
Le journaliste s’est très probablement inspiré d’une fausse correspondance qui circule sur le net, comme il en pleut ces derniers temps. Le peu que je sache de votre métier est quand même que l’attitude la plus prudente et professionnelle d’un journaliste plus encore dans cette période particulière d’explosion de fakes, consiste à se méfier des vérités évidentes. D’où la nécessité élémentaire de vérifier toute information avant de la publier. Votre journal a fait preuve à l’occasion d’une blâmable légèreté pour ne pas s’être rapproché de l’auteur présumé de la lettre pour confirmation, avant d’en faire un chou gras à sa une.
Je ne m’attarde que très peu sur le contenu de l’article qui relève du fantasme et des vœux chers à tous ceux pour qui l’Union Nationale est plus utile disparue qu’existante. Mais j’aimerais juste rassurer ceux qui vous lisent en affirmant qu’il n’existe aucun conflit de succession dans notre parti. Nous restons fermement rivés à l’idéologie d’unité, d’égalité et de solidarité que les pères fondateurs ont posée comme rails à notre formation politique dès sa création. Je viens redire que les décisions importantes qui engagent l’Union Nationale toute entière se prennent de manière démocratique, qu’il n’y germe ni délit de patronyme, ni velléité de succession dynastique, ni et encore moins de successeur naturel. Comme nous l’avons déjà fait pour désigner notre candidat à la présidentielle de 2016, c’est le congrès qui va choisir par une élection ouverte à tous les militants, le président qui succèdera à Zacharie Myboto dont le mandat est entré à expiration et qui a dignement et volontairement exprimé le vœu de ne pas le renouveler. Tous les militants peuvent se porter candidat, qui soient-ils. Ce sont les congressistes qui vont en choisir un, en toute liberté.
La seule exigence de droit que je vais formuler, c’est que ce droit de réponse soit publié sans en retirer un mot et avec la même photo, un renvoi à la page intérieure qui figureront aux mêmes endroits que l’article incriminé, sans préjudice des actions ultérieures que le parti pourrait décider d’engager.
Auteur : Rédaction GabonSoir