Les syndicalistes et adhérents du Syndicat national des agents de la direction générale des transports terrestres (SYNADGTT) exhibent le chiffon rouge d’une grève générale illimitée qu’ils pourraient déclencher, si le « partage au prorata » de la prime déjà versée – la meilleure solution de partage mise en place avec l’onction des partenaires sociaux et le ministre des Transports, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, pour faire profiter aux agents de tous les services. S’ils ne font pas dans la mauvaise foi manifeste, que se cache-t-il derrière cette entrave à la trêve sociale en terre gabonaise ?
Selon l’arrêté signé avec l’ensemble des partenaires sociaux et le ministre des Transports, le capitaine de vaisseau Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, il a été décidé d’un commun accord au partage collectif de la prime de rendement. Le but est de redistribuer aux agents de tous les services eu égard les instructions des plus hautes autorités en tête desquelles le Président de la Transition, Chef de l’Etat.
L’opinion publique s’interroge alors sur les raisons factuelles de cette menace d’un mouvement de grève de la part du Syndicat national des agents de la direction générale des transports terrestres (SYNADGTT) au sortir de leur Assemblée générale tenue à Libreville le samedi 05 janvier 2025. Ou encore, les syndicalistes sont simplement et purement par leur mouvement d’humeur dans une volonté de nuire à l’image de leur ministre qui, depuis son arrivée, ne cesse d’aller dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Les contradictions et le focus des syndicats sur la prime de rendement
On ne peut pas croire qu’on doit être la seule direction à privilégier dans tout ce qui doit se faire, en termes de primes, penser d’abord à la direction générale des Transports terrestres (DGTT). Il y a bien d’autres services et entités sous tutelle qui participent à la collecte des recettes, gages de ces ristournes à partager avec tous les agents du département des Transports.
On essaye de faire en sorte que chacun ait sa prime, mais on trouve des syndicalistes pour dire le contraire, voire se compromettre dans des déclarations fantasques et autres jugements de valeur à l’endroit de leur ministre de tutelle. Bien avant l’avènement du CTRI, il y a plusieurs années, seuls les agents de la DGTT percevaient la prime. Car se disant les seuls méritants. Depuis plus de 15 ans, à la DGTT, ils avaient le monopole des primes.
Et l’arrêté signé intègre bien la redistribution de la prime à toute la chaîne d’activité contrairement aux allégations de la porte-parole du syndicat. Il y a des accusations graves, mensongères et fallacieuses envers un dépositaire de l’autorité publique ministérielle sans preuves factuelles. Pis : au lieu de se répandre ici et là, les leaders du SYNADGTT doivent expliquer à leurs adhérents et membres que l’appel des fonds n’est pas exécuté par le ministre, mais par le Directeur général des Transports. N’est-ce pas faire dans le dilatoire et en venant user d’une rhétorique mensongère ?
Les termes de l’arrêté sur la prime de rendement
Il n’y a pas pire aveugle que celui qui refuse de voir la réalité en face. Ou préfère déclamer des déclarations tempétueuses, pour se donner une lisibilité. A ceux qui, dans des syndicats s’obstinent à s’agiter par rapport à la prime de rendement, selon une source proche du dossier, les termes de « l’arrêté numéro 00000032/MTMM/CAB-M/2024, révisant les conditions et les modalités d’attribution et de répartition de la prime de rendement trimestrielle allouée aux agents en service au Ministère en charge des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer » et signé le 22 juillet 2024 par le ministre de tutelle, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma « sont clairs, nets et précis. Il n’y a pas à chercher la petite bête, pour remettre un texte d’une hauteur d’esprit de partage de la prime à tous dans notre département. ».
Autrement dit, sans équivoque. Le terme juridique « révisant » contenu en début de l’arrêté susmentionné, fait dire qu’il y avait auparavant, un certain dysfonctionnement dans le partage de cette prime de rendement. Certains voulaient tout s’accaparer sans donner aux autres. « Et que le ministre, dans sa vision de faire bénéficier à tout le monde de son département cette prime, a donc corrigé les incongruités, par le biais d’un nouveau texte inclusif et non exclusif comme l’ancien l’était au regard des critères retenus », apprend-on de la même source. La grille de répartition, est faite, selon la catégorie et la fonction, nous apprend une autre source ministérielle interrogée par Gabonmatin.
Précision de taille avec l’article 1 qui dispose° : « Le présent arrêté a pour objet de réviser les conditions et les modalités d’attribution et de répartition de la prime trimestrielle de rendement allouée aux agents en service au Ministère en charge des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer, fixées par l’arrêté n°000011/MPITPTHTAT/CAB-MDT du 41 mars 2013, susvisé . » Et quels sont les bénéficiaires de ladite prime ? La réponse à l’article 2 stipule sans ambages : « Le droit à la prime de rendement est ouvert à tous les fonctionnaires, agents de la main d’œuvre non permanente et ceux en solde forfaitaire qui participent à quelque titre que ce soit au fonctionnement régulier des services des Transports ».
Et que pour percevoir son pactole, la disposition numéro 3 indique : « La clé de la répartition de la prime trimestrielle de rendement tient compte de certains critères notamment : la catégorie, la fonction, la ponctualité, l’assiduité et de la qualité d’exécution des tâches ». Mieux, peut-on lire à l’article 4 qui insiste sur lesdits critère, il y a aussi : « la qualité d’exécution des missions ou autres tâches sont appréciées par le chef hiérarchique de l’agent. Aussi, le bénéfice de la prime de rendement est ouvert à tout fonctionnaire, agent de la main d’œuvre non permanente ou celui en solde forfaitaire ayant comptabilisé au moins deux (2) mois de travail effectif dans le trimestre ».
Des dispositions jugées bonnes et transparentes pour des agents. A preuve, un fonctionnaire salarié du ministère interrogé par Gbabonmatin qui a témoigné sous le sceau de l’anonymat que ces « critères satisfassent tout le monde, d’autant qu’ils prennent en compte tous les pans du ministère. Il n’y a pas lieu de chercher encore à trouver des justificatifs pour noyer l’enfant avec du bain. Avec l’âme de cet arrêté, c’est le juste milieu trouvé par le ministre ».
Sur la lancée de ce salarié, et d’après un autre son de cloche d’un syndicat maison : « les critères édictés par cet arrêté et la clé de répartition sont empreints de l’esprit de partage de la richesse comme on le prône au sommet de l’Etat. En tant que syndicaliste, je ne trouve rien à redire, quant à l’esprit de cet arrêté. Avant l’arrivée du ministre, il y avait comme une sorte de combine dans l’octroi de cette prime de rendement aux agents. Le ministre Loïc Dieudonné Ndinga Moudouma, avec lequel, en tant que partenaires sociaux, nous convergeons dans la même direction pour la prise en compte des doléances des agents. Il n’est pas réfractaire au dialogue. On lui dit merci pour la clairvoyance de ce texte . »
La vision du Ministre conformément aux instructions du Président de la Transition sur le partage des richesses
Or, le CTRI voulant faire les choses dans la transparence et pour un partage équitable de la ristourne, avec la participation des partenaires sociaux, un arrêté a été pris. C’est donc sur la base de cet arrêté est que le ministre des Transports a élargi la prime à tous Les autres services. Raison pour laquelle on parle de « partage au prorata ». Toute chose qui hérisse l’épiderme des fameux « Harpagon » du SYNADGTT. Pensant que c’est à eux seuls de bénéficier de la plus grosse part de la prime, car estimant qu’ils seraient les plus grands collecteurs des recettes à travers leurs différents services. Voilà, en français facile, ce qu’a ainsi signé le capitaine de vaisseau Loïc Dieudonné Ndinga Moudouma. Il semble assumer effectivement ce qu’il a signé. Au contraire des syndicalistes aux intérêts de boutiquiers et d’avidité. L’esprit du partage guide l’action du ministre.
Mieux, cela rentre en ligne de compte avec le discours à la nation du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, à la veille du nouvel an, le mardi 31 décembre. Il a insisté sur le partage de la richesse envers tous les Gabonais : « (…). La justice sociale n’est pas qu’un slogan. Elle repose sur la dignité humaine et la solidarité. Les décisions prises par le gouvernement de Transition en témoignent : réduction du train de vie de l’État, lutte implacable contre la corruption, redistribution plus équitable des richesses nationales » a, ainsi, indiqué le président de la Transition.
Avant d’ajouter que : « Chaque Gabonais doit avoir sa juste part de la richesse, selon le principe de la destination universelle des biens. Je m’y engage avec la grâce de Dieu et votre soutien … ». « Au lieu de simplement rester focus sur cette prime par les syndicats, au-delà des aspects conjoncturels chaque année, voire au-delà des problèmes d’organisation structurelle, il faut au moins, pour les syndicalistes, avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que d’énormes efforts sont consentis par le ministre pour des réformes effectives au ministère des Transports » a tenu à préciser un autre fonctionnaire du ministère.
Puis de poursuivre : « Face à ceux qui parlent dans les syndicats que le ministre ferait dans un silence de cathédrale face à leurs revendications, et pourtant c’est le même Loïc Dieudonné Ndinga Moudouma qui met sa débauche d’énergie à contribution pour conforter le dialogue social dans le département ». Aux dernières nouvelles, pendant que certains projettent un mouvement d’humeur, selon nos sources, à la fin d’année 2024, cette prime a été donnée au ministère des Transports, même si elle a été réduite de seulement 15 %. Une réduction due à la disponibilité au Trésor public, en période de fin d’année. « Nous devons satisfaire le plus grand nombre », dixit le Président de la République.
Il faut souligner aussi que les syndicalistes ont déjà touché la manne financière relative à la prime. Laquelle a été payée à qui de droit, puisque les virements ont été effectués. Depuis le 2 janvier 2025, cette prime de rendement a été versée à tous les services du ministère par le Trésor Public. En dépit de cela, les syndicalistes ont toujours dans un coin de la tête de lancer leur grève. Est-ce une façon pour ces syndicalistes de bafouer ou de respecter l’autorité ministérielle ? Est-ce leur contribution à la restauration des institutions ? Quelle est la main noire qui se cache derrière cette agitation syndicale ? Quelles sont les véritables mobiles donc de cette menace de grève ?
Affaire à suivre...
Auteur : Michel Ibounda