La course au Ballon d’or France Football 2025 entre dans sa dernière ligne droite. Trophée individuel le plus convoité du monde du football, il connaîtra cette année une remise anticipée. La cérémonie, habituellement programmée au mois d’octobre, se tiendra exceptionnellement ce 22 septembre, au théâtre du Châtelet, à Paris. Les noms des 30 finalistes seront, quant à eux, dévoilés dès la première quinzaine d’août.
Ce changement de calendrier s’inscrit dans une série de réformes amorcées depuis plusieurs éditions. En effet, les organisateurs du Ballon d’or — le groupe L’Équipe, éditeur de France Football — poursuivent leur démarche de modernisation et de crédibilisation du processus de désignation, souvent critiqué pour son manque de rigueur par le passé.
Depuis 2022, seuls les journalistes issus des cent premiers pays au classement FIFA sont autorisés à voter. Exit donc les voix issues de fédérations dont le poids sportif est marginal, au profit d’un jury plus resserré mais aussi plus qualifié. Cette réforme visait à limiter les votes exotiques ou complaisants, souvent pointés du doigt lors des éditions précédentes.
Pour l’édition 2025, un pas de plus est franchi. Le règlement précise désormais trois critères principaux à prendre en compte pour départager les prétendants :
Ce canevas s’impose désormais comme la grille de lecture obligatoire pour tous les votants, qui devront établir un top 10 personnel à partir de ces éléments.
Autre avancée notable : la stricte égalité de traitement entre les deux Ballons d’or, masculin et féminin. Introduit en 2018, le Ballon d’or féminin tendait à souffrir d’une moindre exposition et de dotations inférieures. Ce ne sera plus le cas à partir de cette édition 2025. Les deux distinctions bénéficieront d’un cérémonial identique, de récompenses égales et d’une couverture médiatique équilibrée, selon les engagements pris par les organisateurs.
Ce tournant vers plus de parité intervient dans un contexte où le football féminin connaît un essor sans précédent, porté par des compétitions de plus en plus suivies et des talents reconnus à l’échelle mondiale.
Le suspense reste entier sur l’identité des prochains lauréats. Chez les hommes, l’Espagnol Rodri, sacré en 2024 après une saison exceptionnelle avec Manchester City et la Roja, remet son titre en jeu. Plusieurs prétendants s’annoncent déjà, selon les observateurs : Jude Bellingham, Kylian Mbappé, Vinícius Júnior, ou encore Erling Haaland.
Chez les dames, Salma Paralluelo, Aitana Bonmatí ou Alexandra Popp pourraient figurer en tête de liste, dans une saison marquée par la Coupe du monde féminine et la Ligue des champions.
Au-delà de la simple remise de prix, la cérémonie du Ballon d’or s’impose comme un événement majeur du calendrier footballistique international. En optant pour une date plus précoce, les organisateurs cherchent à éviter les interférences avec le début des grands championnats européens et les phases finales de compétitions internationales.
Cette volonté de recentrer le vote sur la saison écoulée plutôt que sur l’année civile permet également de mieux coller à la réalité sportive, en valorisant la performance sur une base claire et cohérente. Le rendez-vous est donc fixé pour le 22 septembre. Le monde du football, les supporters et les analystes retiennent déjà leur souffle en attendant de connaître le ou la futur(e) Ballon d’or.
Auteur : Pascal Abihona