Ce mercredi s’est ouvert à Port-Gentil, plus précisément dans la salle de réunion du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime, un atelier portant sensibilisation sur le projet E-Gabon. Cette réunion initiée par la direction générale du ministère de la Communication et de l’Economie numérique a vu la participation des différents responsables des lycées et collèges, des directeurs provinciaux de l’administration publique et privée, ainsi que, des partenaires sociaux et de la presse.
Ainsi, l’occasion était de sensibiliser les participants sur le réel enjeu et la valeur du numérique dans la vie sociétale. Ce projet pharaonique du numérique a été voulu par le président de la République. Dès le lancement officiel de la première phase, plusieurs pans avaient été mis en place tels que : l’innovation, le développement d’un écosystème numérique.
Car pour une mise en évidence d’une transformation numérique sur le territoire national, il est judicieux de tout d’abord bien préparer l’ensemble des acteurs. Mais aussi, de mettre en exergue un écosystème permettant de s’approprier tous les changements et surtout de les accompagner. C’est dans cette optique que le projet E-Gabon dans sa gouvernance regroupe autour d’un comité technique, l’ensemble de plusieurs composants.
Le principal objectif de ce projet ambitieux, est de mettre en place des incubateurs dans la ville de Port-Gentil du fait de la sensibilité de son économie. Un projet qui s’étendra aussi dans la ville de Franceville, dans le Haut-Ogooué. Il est financé par la Banque mondiale en partenariat avec l’État gabonais.
"Nous sommes venus dans l’optique de sensibiliser les responsables des administrations publiques et privées qu’ils sont. Ainsi que les chefs des établissements d’enseignement. Cette réunion consiste à s’assurer que l’Etat en mettant en place ce projet, crée une appropriation aussi bien de l’administration, de la société civile et des partenaires du secteur privé. Cet outil est lancé afin de permettre aux populations de tout bord, de se transformer dans le domaine du numérique et d’aider également la population à s’enquérir des nouvelles avancées du numérique", a précisé Raphaël Mezui Mintsa, directeur général du projet E-Gabon.
Il faut dire que le rôle réel d’un incubateur, est de construire une chaîne de valeur capable de transformer une idée en une réalité économiquement viable tout en construisant des communautés d’entrepreneurs, d’utilisateurs, de partenaires ainsi que des mentors. Pour ce qui des enjeux, ils sont connus. Ces vingt dernières années, le processus de production, de collecte, de compréhension, de traitement et de prédiction de l’information ont créée plus de richesses que tout autre secteur sur terre. Car l’information est devenue un minerai inépuisable dont on ne peut s’en passer de nos jours.
"Nous sommes là pour travailler avec vous pour que ce grand projet soit une réalité à Port-Gentil. Nous sommes venus pour nous assurer que l’État gabonais et la Banque mondiale ne jettent pas de l’argent par la fenêtre. Et vous êtes les principaux acteurs qui doivent faire vivre ce projet. Nous devons travailler en parfaite synergie. La digitalisation ou la numérisation est un projet prioritaire des plus hautes autorités du pays", précise Cédric Bibang Abessolo, coordinateur du projet.
Pour rappel, le succès d’un incubateur passe essentiellement par la création de produit, par la mise en place sur le marché de ces produits, par la croissance capitalistique et le pilotage de startup. Le rôle de celui-ci est de sélectionner les prototypages à fort potentiel. De les transformer en produits capables de susciter un intérêt majeur sur le marché. Il accompagne également la jeune entreprise dans le pilotage.
Bien avant d’avoir une mission économique, sa mission réelle est d’abord sociale. Et les bénéficiaires de ce vaste projet, sont les jeunes des deux sexes confondus ainsi que les personnes âgées susceptibles d’apporter une idée innovatrice. Pourquoi la jeunesse ? Tout simplement parce qu’elle est considérée comme bénéficiaire directe. In fine, les acteurs de ce projet ont une semaine dans la capitale économique pour un peu plus sensibiliser les personnes cibles afin d’adopter une démarche évolutive et d’optimiser les investissements et les dépenses.
Auteur : Jean-Jacques Rovaria Djodji