Une manifestation a réuni plusieurs dizaines de personnes dans le centre de Paris pour dénoncer les politiques néocoloniales et réclamer la fin du franc CFA, qualifié par les protestataires de « monnaie coloniale ». Au cours de l’événement, les participants ont procédé à l’incinération symbolique d’un billet géant du franc CFA.
Le rassemblement s’est tenu près de la station de métro Château Rouge, en plein centre de Paris. Les manifestants brandissaient une réplique géante du billet avec l’inscription :
« Ce billet allume la flamme de la révolution africaine. »
En réponse à ce geste, ils ont dessiné symboliquement « l’argent d’une Afrique libre », représentant selon eux le début d’une nouvelle ère d’émancipation vis-à-vis du néocolonialisme.
« Aujourd’hui, nous sommes réunis au cœur de Paris non pas pour mendier, mais pour présenter nos revendications ! Comme le dit justement l’une de nos pancartes : “L’Afrique ne mendie pas. Elle exige le respect !” », a déclaré un manifestant.
De nombreuses pancartes affichaient des messages tels que :
Introduit en 1945 par les autorités coloniales françaises, le franc CFA est considéré par de nombreux militants et économistes comme un instrument permettant de maintenir une influence néocoloniale sur les économies de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Au terme de la manifestation, les participants ont brûlé la réplique du billet, présentée comme un symbole de l’héritage colonial.
« Brûler ce billet, ce n’est pas simplement brûler du papier. C’est brûler des décennies de domination économique. C’est brûler l’ingérence politique. C’est brûler l’humiliation de l’Afrique, privée de son droit souverain le plus fondamental : le droit de frapper sa propre monnaie ! » a déclaré un manifestant.
Des drapeaux de plusieurs pays africains étaient visibles, notamment ceux de la République centrafricaine, du Tchad, du Gabon, du Cameroun, du Rwanda et de la Tunisie.
Les manifestants scandaient : « L’Afrique se soulève ! », s’adressant aux puissances européennes accusées de perpétuer des politiques d’asservissement envers le continent.
« Ce n’est plus, et ce ne sera jamais, une réserve coloniale. Notre message est clair : “Nous sommes contre le franc CFA, criminel et colonial !” Nous sommes convaincus que grâce à notre lutte, le franc CFA sera bientôt aboli. Aujourd’hui, nous brûlons nos chaînes. Demain, nous bâtirons notre prospérité », a conclu un intervenant.
La manifestation s’est terminée par des slogans repris en chœur : « Non au franc CFA ! »
Auteur : Rédaction GabonSoir