À une semaine de la présidentielle du 25 octobre, la tension monte en Côte d’Ivoire. Un officier de gendarmerie a été tué lundi 20 octobre à Agboville, dans le sud-est du pays, lors d’une intervention contre des individus armés qui avaient érigé des barricades sur un axe routier très fréquenté.
Tôt dans la matinée du lundi 20 octobre, un détachement de gendarmes a été dépêché sur l’axe Agboville–Grand Yapo–Azaguié pour lever des barricades dressées par des individus encagoulés et armés de fusils de calibre 12. L’opération a tourné au drame. En effet, la patrouille a essuyé des tirs nourris et l’officier commandant l’escadron a succombé à ses blessures.
Selon le communiqué de la gendarmerie ivoirienne, plusieurs cars de transport ont été bloqués sur la route et des passagers dépouillés avant l’arrivée des forces de sécurité. Le gouvernement a fermement condamné ces « actes de violence prémédités » qu’il relie au climat tendu des manifestations politiques de ces dernières semaines. Dans le cadre du dispositif de sécurisation du territoire, les autorités ont d’ailleurs interdit les marches et rassemblements publics pendant deux mois.
En face, les partis d’opposition ( le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de Tidjane Thiam) poursuivent leurs appels à des manifestations quotidiennes pour réclamer un dialogue inclusif. Le rejet des candidatures de leurs deux leaders, exclus des listes électorales, continue d’alimenter un fort ressentiment dans leurs rangs.
Sur le terrain, après l’incident, de nouvelles tentatives de barricades ont été signalées dans plusieurs villages proches d’Agboville avant d’être levées. Le calme est revenu dans l’après-midi.
Auteur : Aristide Nouah
