Il se livre depuis plusieurs jours au Gabon, le combat des titans opposant d’une part la Primature de Rose Christiane Ossouka Raponda à Marie Madeleine Mbourantsuo, présidente de la Cour Constitutionnelle gabonaise. En effet, à la veille de la célébration de la fête de la nativité, soit un peu plus de cinq heures après que, la plus haute juridiction du pays ait fait annuler l’arrêté nº559, portant application des nouvelles mesures gouvernementales contre la Covid-19, la Première ministre a aussitôt fait pondre un second arrêté nocturne nº685/PM allant dans le même sens.
Et comme on ne cessera jamais de le dire, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ainsi, la Cour constitutionnelle a une nouvelle fois mis hors d’état de nuire, ce mardi 28 décembre, l’arrêté tant querellé par le Copil Citoyen. Une nouvelle raclée de la part de la présidente de la Cour constitutionnelle. Dans ce combat de dames représentants les deux institutions, la Cour sort une nouvelle fois victorieuse suite à la requête introduite par le Copil citoyen, qui se désole de voir partir en lambeaux, les libertés fondamentales piétinées par l’arrêté sanitaire d’Ossouka Raponda.
"La Cour Constitutionnelle est au dessus de toutes les institutions. C’est la mère des lois dans un pays, et ses décisions s’appliquent c’est tout. Je trouve que Mbourantsuo est actuellement pour le peuple. Elle comprend la détresse des populations bien que souvent elle est pointée du doigt. Mais nous sommes satisfaits", pense à haute voix Jonas Louembet, syndicaliste.
Dans cette affaire "Covid-Money", le gouvernement a-t-il perdu la tête au regard de son acharnement à vouloir obligatoirement faire vacciner la population gabonaise ? Des filiales pharmaceutiques, des opérateurs économiques sont-ils derrière ces mesures tant contestées par le peuple souverain ? Des questions qui mériteraient des éclaircissements de la part du gouvernement.
Ceci étant, dans des pays qui se veulent respectés et respectueux, cette guéguerre aurait permis aux membres du gouvernement, de faire une sincère remise en question sur leurs missions et leurs champs de compétences. Face à ce vacarme institutionnel, le Chef de l’État Ali Bongo, le capitaine du navire Gabon, qui autoriserait semble-t-il deux institutions de s’entre déchirer, n’est du tout pas épargné. Car il est le garant des institutions de l’État.
"Je trouve quand même qu’il a son mot à dire dans tout ça. Il incarne le pouvoir, c’est lui le chef de la magistrature suprême. Il est à même de régler d’un claquement de doigts. Nous sommes la risée du monde actuellement", ponctue Gaspard César Eliwa’ntchango.
Pour finir, dans l’optique de ramener le calme, la paix la cohésion et la sérénité dans le pays, Rose Christiane Ossouka Raponda et son équipe gouvernementale, sont-ils prêts à démissionner, dans cette crise de trop pour le Gabon à l’approche de l’année 2022 ? Affaire à suivre !
Auteur : Rédaction GabonSoir