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Développement durable

Réunis par l’ONU, des jeunes du monde entier discutent de « l’avenir que nous voulons »

Réunis par l’ONU, des jeunes du monde entier discutent de « l’avenir que nous voulons » © 2020 D.R./GabonSoir

Alors que l’Organisation des Nations Unies célèbre cette année ses 75 ans, elle a réuni mercredi, lors d’une plénière virtuelle, des jeunes du monde entier pour discuter de « l’avenir que nous voulons » et de « l’ONU dont nous avons besoin ».

Les Nations Unies fêtent cet anniversaire sur fonds de grands bouleversements. La pandémie de Covid-19 et le changement climatique ne sont que quelques-unes des questions qui touchent le monde et nous rappellent que nous ne pouvons prospérer que par la coopération et la solidarité.

Convoquée sous les auspices du Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, la plénière est organisée par le Bureau de l’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse.

Tout au long de l’événement, le jeune public a été invité à interagir et à orienter la discussion grâce à une fonction de chat en direct.

Malgré le format révisé, la plénière virtuelle a été un moment opportun pour soutenir et amplifier la voix des jeunes pour un monde pacifique, juste et durable. La stratégie des Nations Unies pour la jeunesse lancée par le Secrétaire général de l’ONU en septembre 2018 est destinée à renforcer la position de l’ONU en tant qu’organisation travaillant non seulement « pour » les jeunes mais aussi « avec » les jeunes.

Que signifie pour vous le multilatéralisme ?

La plénière a été ouverte par le Secrétaire général, António Guterres, le Président de l’Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande, et l’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse, Jayathma Wickramanayake, qui ont expliqué ce que signifiaient pour eux le multilatéralisme.

Pour le Président de l’Assemblée générale, le multilatéralisme est basé sur l’empathie, et constitue un cadre pour écouter les autres, et se rapporter à la façon dont ils voient les choses.

« C’est absolument fondamental, et c’est un principe majeur des Nations Unies : c’est un exemple de respect des autres, une volonté de travailler avec eux pour résoudre des problèmes communs, et de leur apporter le soutien dont ils ont besoin  », a-t-il expliqué.

La pandémie de Covid-19 a bouleversé le monde et remis en question la capacité des institutions multilatérales existantes à faire face à ces crises.

Le Secrétaire général de l’ONU s’est souvenu que quand il était étudiant à l’université, «  nous avions des batailles idéologiques féroces. Nous sommes revenus à une situation où cette bataille idéologique est essentielle dans le monde d’aujourd’hui », a-t-il expliqué.

« La Covid-19 a démontré la fragilité et l’inégalité de notre monde. Et, face à cela, certains pensent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes. Ils ont une perspective d’égoïsme et d’isolationnisme », a-t-il poursuivi. « D’autres pensent que cette fragilité et cette inégalité montrent que nous devons travailler ensemble. Nous avons besoin de solidarité, d’unité, d’organisations multilatérales fortes et d’une gouvernance internationale forte  ».

Selon le chef de l’ONU, « dans cette bataille décisive, la jeunesse est en première ligne ». « Les jeunes sont plus cosmopolites, plus universalistes, ils croient en la solidarité. Ils mènent la lutte pour l’égalité des sexes, l’action en faveur du climat et contre le racisme. Je suis donc sûr qu’à l’avenir, nous gagnerons la bataille. Et nous aurons un multilatéralisme plus fort et plus inclusif », a-t-il dit.

D’après lui, il faudra pour cela faire preuve d’audace et trouver des solutions, en exploitant le savoir-faire transfrontalier, sectoriel et générationnel, et en utilisant toutes les ressources disponibles.

Multilatéralisme : synonyme d’espoir

Pour l’Envoyée du Secrétaire général pour la jeunesse, le multilatéralisme est synonyme d’espoir, d’opportunités et de dignité humaine. «  Il s’agit de ce que les Nations Unies et d’autres institutions font pour les personnes sur le terrain, qui ont le plus besoin de leur aide », a-t-elle expliqué.

Jayathma Wickramanayake s’est souvenue que son pays, le Sri Lanka, a été frappé par un tsunami en 2004 : « Les Nations Unies étaient là pour répondre à cette crise, et le Secrétaire général de l’époque, Kofi Annan, est venu dans le pays, visitant les abris et parlant aux survivants  ».

Les Nations Unies étaient également présentes lorsque son pays a traversé un conflit et s’en est sorti. La plénière a fourni une plate-forme permettant aux jeunes de participer aux discussions autour de l’anniversaire des 75 ans de l’ONU et sur l’importance de la citoyenneté mondiale et de la coopération internationale aujourd’hui, l’avenir du multilatéralisme et le rôle des jeunes dans la construction de cet avenir.

Elle a permis de renforcer la discussion entre les jeunes sur ce qui est nécessaire pour créer des Nations Unies plus réactives qui soutiennent au mieux les personnes, la planète, la prospérité, et la paix à l’avenir.

Auteur : Rédaction GabonSoir


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