La Confédération africaine de football (CAF) a jeté son dévolu sur une équipe d’arbitres largement gabonaise pour diriger le match aller de la finale de la Coupe de la Confédération 2024-2025 entre Renaissance Berkane et Simba SC. Une reconnaissance prestigieuse pour le trio Pierre Ghislain Atcho, Boris Marlaise Ditsoga et Tanguy Patrice Mebiame, chaleureusement salué par la Fédération gabonaise de football.
Une reconnaissance continentale
Le 17 mai prochain à Berkane, au Maroc, les couleurs du Gabon seront représentées au cœur du rectangle vert, non par des crampons, mais par les sifflets. À la tête du corps arbitral, Pierre Ghislain Atcho officiera en tant qu’arbitre central. Un rôle majeur pour cet habitué des compétitions continentales, dont le professionnalisme et la constance ne sont plus à démontrer.
À ses côtés, Boris Marlaise Ditsoga tiendra le drapeau en tant que premier assistant, garant d’une vigilance sans faille sur la ligne. Tanguy Patrice Mebiame complète le trio en qualité de quatrième officiel. Une configuration presque inédite, qui témoigne de la montée en puissance de l’arbitrage gabonais au sein des instances africaines.
Une fierté nationale assumée
Bien que la VAR soit confiée au Sud-Africain Tom Abongile, épaulé par la Mauricienne Maria Rivin et la Zambienne Diana Chekotich, c’est bien l’ossature du trio central qui portera l’empreinte gabonaise. Cette désignation résonne comme une reconnaissance des efforts déployés par le Gabon pour structurer, former et promouvoir son corps arbitral.
La Fégafoot, dirigée par Pierre Alain Mounguengui — lui-même ancien arbitre international —, n’a pas tardé à réagir, exprimant dans un communiqué « ses félicitations les plus sincères » aux officiels désignés. Un signal fort adressé à la relève, dans un pays qui cherche à imposer sa patte au-delà des performances sportives.
Une montée en grade assumée
Loin des tumultes médiatiques, le travail de l’ombre mené par les instances techniques et les formateurs gabonais commence à porter ses fruits. Le choix de la CAF n’est pas anodin : il récompense une compétence, une régularité et un engagement que beaucoup de fédérations cherchent encore à atteindre.
Rendez-vous donc à Berkane. Et si les caméras scruteront les gestes techniques des joueurs de Renaissance et Simba, elles ne manqueront pas de capter aussi ceux, plus discrets mais ô combien décisifs, des Gabonais au sifflet. Car dans une finale, faire respecter le jeu avec justesse est aussi un art — que le Gabon semble désormais maîtriser.
Auteur : Daniel Dematsatsa