Depuis le mercredi 9 novembre 2023, le Gabonais Thierry Mouyouma est officiellement le nouveau sélectionneur des Panthères du Gabon. Et ce, après avoir paraphé son contrat au ministère des Sports. Mais sans la présence fédérale ce mercredi. Un nouvel acte du désamour entre ces deux institutions.
Va-t-on à nouveau vers un conflit entre le ministère de tutelle et la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) ? Cette question vaut son pesant d’or au lendemain de la signature de ce contrat dont la Fégafoot, organe technique n’est pas signataire comme cela se fait partout à travers le monde. Un contrat de près de deux ans qui lie le compatriote Thierry Mouyouma jusqu’au 30 mars 2025 avec un seul objectif : qualifier les Panthères du Gabon à la prochaine Coupe d’Afrique des nations Maroc 2025 et pourquoi pas au Mondial 2026.
Après le feuilleton de la recomposition du staff managérial intérimaire, d’ailleurs passé de 17 à 23 personnes, qui a laissé entrevoir l’ingérence des politiques notamment du ministère des Sports dans les prérogatives de la Fégafoot, voilà que ce mercredi 8 novembre 2023, le ministère des Sports veut faire sans la Fégafoot. Reste à savoir si ce contrat a une valeur juridique auprès des instances internationales que sont la Fifa et la Caf dont l’unique et seul représentant au Gabon est la Fégafoot.
Que le nouveau ministre des Sports sache que tous les contrats des sélectionneurs des Panthères ont toujours été signés par la Fégafoot, le ministère et le sélectionneur. D’ailleurs, où se trouve le bureau du sélectionneur ? À la Fégafoot tout naturellement. Où donne-t-il ses conférences de presse ? À la fédération. Qui inscrit les équipes nationales à prendre part aux compétitions internationales financées par l’Etat, c’est encore et toujours la fédération.
Cette mauvaise attitude de vouloir s’affranchir de la fédération par le ministère des Sports est une très mauvaise idée. Car en cas de conflit, Mouyouma ne peut en aucun cas se tourner du côté du TAS ou de la Fifa. Cette signature, à y voir de près, ressemble à un cadeau empoisonné. Attendons voir !
Auteur : Daniel Dematsatsa