Libreville, le




Malversations financières

Viré du palais présidentiel gabonais, Brice Fargeon se voit interdire de quitter le Gabon !

Viré du palais présidentiel gabonais, Brice Fargeon se voit interdire de quitter le Gabon ! © 2019 D.R./GabonSoir

Le nouveau ministre du suivi de la stratégie du développement humain et des objectifs du développement durable, Brice Laccruche Alihanga Fargeon, n’est pas au bout de sa descente aux enfers dans le paysage politique gabonais. Limogé hier de son trône de puissant directeur de cabinet présidentiel d’Ali Bongo, l’ancien "messager intime" est aussi frappé de plusieurs mesures coercitives dont l’interdiction de quitter le Gabon. Il lui est reproché notamment d’avoir mis la main sur 500 milliards des caisses de l’Etat.

Brice Laccruche Alihanga Fargeon doit regretter depuis hier sa toute-puissance sur la vie politique et l’administration gabonaises. N’ayant pourtant aucun aura politique et mandat électif, il avait tout de même réussi à se faire nommer directeur de cabinet d’Ali Bongo en août 2017. L’homme qui avait déjà eu des déboires avec la justice gabonaise par le passé, a poursuivi ses bonnes habitudes au palais présidentiel et dans les juteuses affaires de l’Etat où le pétrole coule à flot.

L’un des moments de gloire de l’ancien "messager intime"

Selon plusieurs sources, ce franco-gabonais qui avait réussi à placer ses sous-fifres dans les postes juteux de l’Etat gabonais, serait l’auteur de nombreuses malversations financières dans le secteur du pétrole. Une manœuvre chiffrée à 500 milliards que la famille Bongo mécontente de l’oeuvre de son protégé, veut voir revenir des nombreux circuits de paradis fiscaux dont il a eu le secret. D’où son éviction en douceur des affaires présidentielles consentie jeudi, où l’ancien homme-fort d’Ali Bongo a été rétrogradé à simple ministre.

En attendant que la lumière soit faite sur cette importante manne financière dérobée, Brice Laccruche Alihanga Fargeon et plusieurs membres de son ancienne cour sont ainsi interdits de séjour à l’étranger. Leur passeport leur aurait même été confisqué pour les dissuader de se faire la malle. Une chute surprise pour l’homme qui aimait à dire "qui boude, bouge". Une fin de parcours pour ce fils d’immigrés qui clamait pourtant être n’être qu’au service du Gabon et de ses intérêts. Il semble bien là encore, que ce fût l’un de ses nombreux mensonges.

Auteur : Rédaction GabonSoir


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