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Burkina Faso : l’ONU demande une enquête sur la mort de 28 personnes

Burkina Faso : l’ONU demande une enquête sur la mort de 28 personnes © 2023 D.R./GabonSoir

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé vendredi 6 janvier les autorités de transition du Burkina Faso à diligenter les enquêtes sur le meurtre d’au moins 28 personnes dont les corps ont été découverts à Nouna, dans la province de Kossi, les 30 et 31 décembre.

« Il est encourageant que les autorités aient annoncé l’ouverture d’une enquête sur cet incident. Je leur demande de veiller à ce qu’elle soit rapide, approfondie, impartiale et transparente et de demander des comptes à tous les responsables, quel que soit leur poste ou leur rang  », a-t-il déclaré.

« J’ai envoyé une lettre au ministre des Affaires étrangères pour souligner ce message. C’est le moins que l’on puisse faire pour les victimes et leurs proches  » a souligné Volker Türk.

Selon des sources locales, des membres des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), auxiliaires armés des forces de défense et de sécurité, sont arrivés dans la ville, tuant 28 hommes, apparemment en représailles à une attaque antérieure contre la base militaire du groupe la nuit précédente commise par des membres présumés du Jamāʿat nuṣrat al-isl ām wal-muslim. īn (JNIM) groupe armé.

Risques liés aux conditions de recrutement des auxiliaires armés.

Un porte-parole du gouvernement a déclaré dans un communiqué le 2 janvier qu’une enquête avait été ouverte et que le gouvernement de transition était « fondamentalement opposé à toute forme d’abus ou de violation des droits humains pour quelque motif que ce soit » et a réitéré son engagement à protéger tous les civils sans aucune distinction.

La Haut-Commissaire a déjà fait part directement aux autorités de ses préoccupations concernant les risques potentiels pour les droits de l’homme liés au recrutement, à l’armement et au déploiement d’auxiliaires au Burkina Faso. Il confirme qu’il est urgent de renforcer leurs procédures de contrôle, la formation préalable au déploiement sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire, leur supervision effective par les forces de sécurité et de défense et d’assurer l’inclusion et la transparence lors de leur recrutement.

Auteur : Gabon Matin


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