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Sensibilisation

Port-Gentil : l’Atelier d’Ida en séminaire de sensibilisation sur les violences faites aux femmes

Port-Gentil : l’Atelier d’Ida en séminaire de sensibilisation sur les violences faites aux femmes © 2021 D.R./GabonSoir

Dans le but de lutter contre le fléau des violences faites aux femmes, l’Atelier d’Ida, une ONG non lucrative et à vocation religieuse, a organisé une série de remise de kits sanitaires dans les différentes structures de santé de la ville du sable ce samedi 21 mai 2021. A la suite de quoi, une rencontre débat avec les femmes de la capitale économique a été initiée dans une église de la place. L’objectif ici étant de sensibiliser et de dénoncer avec la dernière énergie les actes de violence dirigés contre elles et causant ou pouvant causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques.

Le thème central de ces échanges du donner et du recevoir était : Femme, face à l’épreuve, reprogramme-toi. Une thématique qui renvoie à la persévérance, à la réorganisation de soi selon les principes bibliques, mais aussi, à la foi. "Ce thème a été choisi parce que plusieurs femmes sont marginalisées, plusieurs d’entre elles sont brisées que ce soit par un divorce, un viol ou encore par une menace. Nous sommes donc venus leurs dire qu’il y a encore de l’espoir et qu’il faut vivre selon la volonté de Dieu", a précisé Ida Moulacka, invitée de marque.

Photo de famille

Les violences subies par les femmes, il faut le dire constituent l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde. Ainsi, au cours de cette rencontre, ces femmes leaders, entrepreneurs, médecins, sages-femmes et bien autres venues de diverses horizons, ont débattu sur plusieurs sous-thèmes. Entre autres : les violences faites aux femmes et les femmes démissionnaires. Elles ont également interpellé d’autres femmes comme elles, à consulter la justice, les services sociaux et bien d’autres afin d’être outil sur les démarches à suivre en cas de préjudice moral, physique ou psychologique.

"Ce que nous pouvons dire par rapport à ce sous-thème, c’est que les femmes doivent comprendre quel est leur rôle dans la vie d’un homme. Il faut juste leur dire de toujours avoir de l’amour et de la valeur. Mais surtout avoir la foi et demeurer dans la prière. C’est la clé de tout", a déclaré Greta Marat-Abyla, une des intervenantes. Il faut dire que ces violences faites aux femmes peuvent prendre des formes très diverses à savoir :

  • violences domestiques (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
  • harcèlement ou agression sexuelle (viol, avances sexuelles non désirées, harcèlement dans la rue, cyberharcèlement) ;
  • mariage précoce et forcé ;
  • mutilation génitale féminine ;
  • trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle).
  • Pour finir, ces violences constituent la manifestation la plus aiguë de l’inégalité homme-femme. Parmi ces agressions, le viol conjugal occupe une place importante et méconnue. Au Gabon, ce sont 21% des femmes qui ont subi des violences sexuelles. Elles sont 46% à subir les violences physiques de la part de leur partenaire. Des chiffres alarmants qui laissent à désirer.

Et pourtant, dans ce pays de l’Afrique Centrale, il existe des dispositions pénales qui protègent le genre féminin dans de telles situations d’oppression. Et pour rappel, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a adopté en 1993, la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Auteur : Rédaction GabonSoir


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