Depuis son accession à la magistrature suprême, l’opinion a fait à plusieurs reprises, des reproches au Président de la République, Chef de l’Etat Son Excellence Ali Bongo Ondimba, sur le choix de ses hommes de confiance. Et ces derniers temps, l’actualité politique est très animée par le retour éventuel de René Ndemezo’o Obiang au PDG. Il faut avouer que l’homme a un parcours dont la trahison semble être inscrite dans son patrimoine génétique.
1979 : RENÉ NDEMEZO’O TRAHIT SES COMPAGNONS DE LA FEANF
Étudiant en France dans les années 60, René Ndemezo’o était un militant très actif au sein de la FEANF. Il était le vice président, et Alpha CONDÉ de Guinée Conakry le président.
Cette organisation avait une branche gabonaise appelée l’AGEG (Association Générale des Étudiants du Gabon), présidée par Neyer Anguilet, accompagné de Simplice Nguendet Manzela et Levy Ntem comme principaux responsable dans les années 70- 80. À ceci s’ajoutait des acteurs politiques majeurs tels que Pierre Amoughe Mba, Blaise Ivanga, Paul Toungui, et Emmanuel Edou Eyéné, pour ne citer que ceux là.
Étant des Marxistes Leninistes pro-chinois, ils se désolidarisèrent de la FEANF, car la plupart des membres étaient pro- soviétique, pour créer une organisation clandestine dénommée le groupe Communiste Marxiste Leniniste du Gabon. le Pilon étant leur organe politique, et René Ndemezo’o le premier secrétaire, il décida de rentrer au Gabon en 1979 avec pour mission de sortir Omar Bongo du pouvoir. Ils mirent au point l’entrisme, une stratégie de destruction du régime de l’intérieur.
À son arrivée, il mis en à exécution toutes sortes de manœuvres pour rentrer en contact avec Omar Bongo Ondimba. Et avec l’appui de Jean Ovono Essono, puis Richard Nguema, hommes de confiance d’Omar Bongo à cette époque, il arriva à ses fins.
Mais pour avoir la confiance et l’estime d’Omar Bongo Ondimba, il fallait bien une monnaie d’échange crédible pour démontrer sa loyauté. C’est ainsi qu’ il révéla à Omar Bongo, le plan de déstabilisation que ses compagnons et lui avaient mis au point pour prendre le pouvoir.
En livrant ses compagnons de France et du Gabon, les services de renseignement de la police communément appelé le CEDOC, qui à cette époque était dirigé par Monsieur Conan, un citoyen français affecté au Gabon par la France après sa mission au Cameroun. Il procéda à une vague d’ arrestation massive de toute la bande, pour les mettre hors d’état de nuire tout le groupe Communiste. Personne ne pouvaient survivre à l’acte de trahison de leur timonier de Bitam, car il mis tout le monde à découvert, dans un régime qu’ils souhaitaient déstabiliser. Et ce fut la débandade. René ne donna plus signe de vie. Et sans remord, se donna corps et âme à Omar Bongo pour sécuriser son gagne pain.
1982 : IL TRAHIT OMAR BONGO ONDIMBA POUR LE MORENA
Pour se mettre à l’abri du besoin René Ndemezo’o n’a pas hésité à vendre ses compagnons de route du mouvement clandestin dont il était le premier responsable , comme s’il avait mis ce plan au point pour ne profiter qu’à lui et à lui seul, qui à marcher sur des cadavres pour y parvenir.
En abusant de la confiance de ses compagnons, René Ndemezo’o à sécurisé son entrée dans les cercles du pouvoir. Cela lui a valu une promotion au sein du PDG en plein parti unique. Il fit ses classes dans le cabinet de Zacharie Myboto, dont il était le plus proche collaborateur et l’homme de confiance. La confiance étant installée, il s’en est servi détruire le PDG de l’intérieur, en expediant des informations stratégiques aux activistes du MORENA, dont il était la taupe. Et suite à une enquête des services de renseignements de l’époque, René Ndemezo’o fut arrêté en mars 1982, pour être relaxé au mois de novembre de la même année.
Cette deuxième action de trahison s’exécute à une période critique. Car, à ce moment, le multipartisme institué en 1990, était déjà en gestation. Il a donc gravi un palier de plus. Et, sans scrupule il a d’abord sacrifié ses compagnons de route, avant de mettre en place son plan d’exécution par l’entrisme pour assenir un coup fatal à Omar Bongo Ondimba, afin de mettre ce dernier hors du pouvoir lors des élections présidentielles qui ont suivi la conférence nationale de 1990.
TOUT POUR MOI, RIEN POUR LES AUTRES
René Ndemezo’o à été formé dans l’esprit du système politique soviétique. C’est un communiste pur sang dont l’infiltration au cœur du système pour le détruire de l’intérieur demeure son mode opératoire. Comme un double espion du KGB, il s’arrange toujours à être dans les cercles fermés des organisations politiques pour vendre les informations capitales au plus offrant, en faisant monter les enchères par le chantage. Telle est sa monnaie d’échange. À ce sujet, il ya vraiment lieu de se demander pour qui il roule véritablement, dans la mesure ou il roule tout le monde.
Les hommes de pouvoir accordent un intérêt particulier à ce que font et pensent les autres. Car ça leur permet d’anticiper les coups de leurs adversaires et de les rendre inopérants. Et René Ndemezo’o le sait. Cette monnaie d’échange dont il s’arrange à disposer, est une clé passe partout qui lui permet d’accéder à des postes prestigieux, sans le plus souvent en avoir le mérite.
Lorsqu’une personne a pris la résolution ferme de prendre le pouvoir, il ne peut s’arrêter qu’une fois cet objectif atteint. Rien ne peut prospérer en dehors de lui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il s’arrange à écraser tout leadership qui est susceptible de prospérer en dehors de lui.
Assimile à l’international nigérian Jay Jay OKOCHA, René Ndemezo’o est passé maître dans l’art du dribble politique et des coups bas. Il est capable de mettre des buts contre son camp sans remord, du moment ou cela répond à ses besoins.
Voilà le chemin parcourus depuis 50 ans par cet homme politique qui n’hésite pas à rouler dans la farine, des compatriotes qui, naïvement ont cru à son verbe révolutionnaire.
Affaire à suivre...
Teale Mve Ondo
Auteur : Rédaction GabonSoir